Pour bien céder votre PME vous devez l’évaluer, il est utile de bien comprendre les méthodes d’évaluation disponibles et en discuter avec votre expert-comptable.
La valorisation d’une entreprise est un sujet complexe qui ne se réduit pas à des calculs financiers. Il est nécessaire de bien connaître l′histoire de l’entreprise, ses engagements, notamment ceux hors bilan, ses produits, son environnement etc. Il reste que l’évaluation financière est centrale dans une opération de cession. Des informations fiables sont donc nécessaires et il est utile de connaitre les grandes familles de méthodes d’évaluation. Il existe 4 grandes catégories de méthode d’évaluation :
Les méthodes "patrimoniales".
Ces méthodes visent à déterminer l’actif net, c'est-à-dire l’actif moins les dettes. Avec ces méthodes on peut approcher la valeur de liquidation c'est-à-dire la valeur de revente des actifs en cas de cessation de l’activité.
Concrètement, l’expert-comptable reprend tous les postes de l′Actif et du Passif, il les analyse et les corrige si besoin, il peut ainsi construire une image la plus fiable possible de la réalité économique du bilan. La différence entre l′Actif corrigé et le Passif corrigé correspondra à l′Actif Net Corrigé.
A noter : l’intérêt des repreneurs est de limiter les actifs aux biens inscrits au bilan et ainsi d’ignorer le « Goodwill », c'est-à-dire la valeur immatérielle de l’entreprise : la notoriété de sa marque, son savoir faire etc. Le « Goodwill » se calcule sur plusieurs années (maximum 5 ans) en chiffres actualisés. Il existe de nombreuses façons de le valoriser.
Même si elles essaient d’être précises, ces méthodes patrimoniales ne prennent pas en compte la rentabilité réelle de l’entreprise. Si l’entreprise est en perte, la valeur de l’actif net peut être optimiste, alors que si la rentabilité est élevée, ou que des projets prometteurs sont en cours, cette évaluation sera pessimiste.
En revanche, évaluer l’actif net avec une méthode patrimoniale permet de poser les bases d’une référence pour fixer un prix. C’est utile lors de la négociation.
Les méthodes "comparatives".
L’idée ici est de comparer la PME à une PME similaire déjà vendue. Ce sont des méthodes très utilisées dans la cession de fonds de commerces. Il existe d’ailleurs pour ces activités une cote officielle. Très utilisé lebarème d’évaluation des fonds de commerce édité pat Francis Lefebvre Editions (http://boutique.efl.fr/evaluation.html)
Parfois la fourchette du barème est large et il est nécessaire d’affiner l’évaluation avec d’autres méthodes.
Les méthodes "de rendement".
Ces méthodes visent à évaluer la capacité de l'entreprise à dégager des bénéfices. On considère qu′une entreprise vaut par sa rentabilité, sur la base d′un multiple de ses résultats (résultat net, résultat d′exploitation, marge brute d′autofinancement ou autre). Sur cette base on déduit une valeur de cession.
Ces méthodes sont fondées sur des méthodes de calcul et des multiples qui peuvent être l’objet de discussion entre le repreneur et le cédant. Elles nécessitent donc que les parties tombent d’accord sur la méthode d’évaluation et notamment sur le coefficient multiplicateur. Il dépend du secteur d′activité : plus un secteur est considéré comme risqué, plus le multiple est faible. Si cet accord est trouvé alors ces méthodes sont efficaces pour construire des business plans et trouver les financements pour réaliser l’opération.
Les méthodes fondées sur l’analyse des flux de trésorerie prévisionnels
On considère que la valeur de l’entreprise est égale à la somme des flux de trésorerie (cash-flows) prévisionnels susceptibles d′être dégagés au cours des cinq à dix prochaines années. Cette méthode d’évaluation a permis à une certaine époque de valoriser le potentiel des start-up mais aujourd’hui les investisseurs sont assez prudents dans leurs estimations de flux de trésorerie.
Bien souvent, l’évaluation retenue, correspond à la moyenne des calculs de trois ou quatre méthodes.
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